Cette ancienne église abrite un orgue et son buffet en chêne de Bourgogne...
Description
La première mention de l'église date de 1178. L'empereur Frédéric II Barberousse s'y rend pour se faire sacrer roi d'Arles. En 1447, la ville est rattachée au Dauphiné, et le futur Louis XI demande au pape Nicolas V d'ériger l'église en collégiale. L'avis favorable est donné en 1449. D'importants travaux sont réalisés en 1449. Le clocher est terminé en 1555. En 1567, la ville est pillée par le baron des Adrets et l'église incendiée. Le choeur, l'abside et le clocher sont conservés. La reconstruction commence en 1577 et s'achèvent en 1606. Une sacristie est adossée au sud du chevet en 1638. En 1755, le choeur est muni d'une clôture en fer forgé qui sera déplacée en 1848. A la Révolution, l'église abrite le culte à la déesse Raison. Le culte catholique y est rétabli en 1802. En 1818 sont réalisées la voûte en brique de la nef et la tribune des orgues. La façade principale, du 16e siècle, est percée d'un portail composé de deux ouvertures en plein cintre, encadrées de trois colonnes toscanes. Un fronton triangulaire a disparu au-dessus de la corniche du portail. En partie haute, le mur est percé de deux baies au remplage flamboyant. En 1555, trois étages sont construits pour le clocher, chacun pourvu de pilastres surmontés de chapiteaux ioniques, d'une architrave et d'une corniche. La partie haute du clocher est entourée d'un acrotère lisse avec, aux angles, des pierres sculptées. La nef principale et les deux nefs latérales, du 16e siècle, ont reçu des tribunes et des baies ajourées en ciment moulé au milieu du 19e siècle. Le choeur du 16e se compose d'une abside polygonale et est voûté sur croisée d'ogives. Les chapiteaux sont ornés de représentations animales.
La menuiserie des quatre buffets de l'orgue de Montélimar est un chef-d'œuvre de l'entreprise Gourjon, le menuisier montilien qui en a assuré la conception, la fabrication et la mise en place. Cet ouvrage a exigé quelque trente grandes planches de dessins que Jean Gourjon ingénieur ETP a minutieusement dessinées, après avoir constitué une importante documentation sur les buffets d'orgues historiques et avoir acquis une bonne connaissance de la mécanique de l'orgue et des exigences de la facture.Les buffets sont en chêne massif de Bourgogne. Les moyens actuels facilitent l'application des techniques traditionnelles si fidèlement décrites au XVIIIème siècle.La sobriété de l'esthétique de la façade, choisie par l'expert organier H. Bin, rappelle cette simplicité que l'époque Louis XIII substitua à l'exubérance de la Renaissance, en apportant un très grand soin à l'exécution de la mouluration au détriment du décor sculpté.
Thèmes
- Patrimoine religieux
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